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SPRP  -   1 rue des Clercs  -   26100 Romans sur Isère.    Réunion au local le mercredi à 17 heures.

Visite à l'Impartial

 Un franc succès.

photos: Lucien Dupuis. Tous droits réservés.

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Dans le «ContrePied» de l'Impartial, la semaine précédente, on pouvait lire: «Certains journaux parlent du patrimoine. Pour ce qui concerne l'Impartial, non seulement il en parle, mais il en fait partie!...»Un chapitre de notre histoire a été ouvert ce lundi après midi...L'association remercie Anne Deval-Ostorero de sa gentillesse, de son accueil, et d'avoir pris de son temps pour nous évoquer cette belle histoire de l'Impartial.Puis mercredi 23 janvier, Anne a de nouveau accueilli une partie du groupe revenu pour assister à la mise en marche de la rotative, lors du tirage du journal (avec visite toute particulière à Jean-Pierre Devoize).Ce lundi 22 janvier 2018 nous avons rendez-vous à l'imprimerie de l'Impartial sur une initiative de l'Association de Sauvegarde du Patrimoine romanais-péageois.C'est la directrice de la publication, Anne Deval-Ostorero, en personne, qui nous accueille. Elle nous présente les trois journalistes dont le rédacteur en chef, Jean-Marc Collavet. Elle nous retrace l'histoire depuis l'an 1909 où son arrière grand-père, Henri Deval, rachète l'Impartial de la Drôme, un journal local monarchiste né en 1883. Puis le fils Jean prend la succession et transfère le journal place Jean Jaurès. Il ouvre la papeterie. L'impartial reprend vie après la guerre avec Philippe le père d'Anne. Il le développe dans les années 1960-70 et le modernise avec l'introduction de l'offset: ce procédé d'impression à plat utilise de minces feuilles de métal portant l'image imprimante, dont le technicien nous montrera un exemplaire lors de la visite de l'atelier PAO: publication assistée par ordinateur.

L'Impartial est l'un des vingt derniers journaux locaux de France restés indépendants, et donc libres de leur publication. Libres avec un bémol cependant. Anne Deval nous fait remarquer que tous les journaux sont devenus plus prudents depuis la judiciarisation montante: de plus en plus de personnes citées dans des articles portent plainte directement contre le journal, et donc son directeur de publication, pour les propos tenus à leur encontre par d'autres. Nous pensons tous à Charlie Hebdo et sa liberté de ton qui lui a coûté si cher.

Mais l'Impartial a gardé une rubrique qui laisse la place libre à l'échange plus ou moins polémique: le contre-pied dans la droite ligne de l'éditorial de Paul Deval.

L'Impartial retrace la vie d'un territoire grâce à ses trois journalistes, sa douzaine de correspondants de village. Il est tiré à 6200 exemplaires et a 10.000 clients qui le visualisent régulièrement sur Internet. Un site Internet«allégé» en informations pour ne pas plomber les ventes du journal papier qui diminuent de 4% par an en moyenne, comme pour tous les journaux.

Les journaux (Deval Presse Infos) avec l'Écho Drôme Ardèche représentent environ 50% du chiffre d'affaires de l'imprimerie. Les 50% restants, sont fournis par les autres travaux. En effet, -Deval Imprimerie- imprime de beaux livres, des romans, des affiches et affichettes, des publicités, des cartes et plans divers.

Nous avons eu une rapide description du travail en visitant l'atelier et la PAO où se fait la mise en page des articles. La relecture prend deux demies journées pour la correction orthographique.

Une dernière visite surprenante nous attendait ... au grenier. C'est ici en effet que sont entreposés les exemplaires de chaque hebdomadaire depuis 1953. Anne Deval et son équipe réfléchissent sur un moyen d'exposer au public les «unes» des journaux les plus significatives.

Rendez-vous nous est donné au mercredi suivant pour voir la rotative tourner.

Nous y sommes. Les énormes bobines de papier beige tournent d'abord lentement. Le technicien opère les derniers réglages. La bande de papier défile, colorée de bleu et rouge mêlés. Puis peu à peu les articles imprimés apparaissent. Au milieu du bruit de la rotative, je me penche à l'oreille d'Anne Deval: «je ne sais pas si pour vous c'est encore le cas, car vous êtes habituée, mais je suis très impressionnée». Elle nous confie: «pour moi c'est toujours très émouvant». Je lui réponds que pour moi ça symbolise la liberté de parole et je suis aussi très émue.

Un grand merci à Anne d'avoir transmis sa passion du journalisme et de l'imprimerie en personnalisant aussi bien cette visite.

Dominique Ferlin